Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution

Publié le par les tontons chroniqueurs

affiche.jpg

 

Date de sortie cinéma : 5 mai 1965

Réalisé par : Jean-Luc Godard

Avec : Eddie Constantine, Anna Karina, Akim Tamiroff, ...

Italien, français ; 1h40

 

Le célèbre Lemmy Caution se rend à Alphaville, cité du futur, pour remplir une étrange mission.

 

18401302_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20041216_063959.jpg

 

Quand Jean-Luc Godard se met à la science-fiction, celà donne l'un des OVNIS les plus contestataires des années 60. Embarqué dans un monde où les émotions sont prohibées, l'agent Lemmy Caution, incarné avec brio par un Eddie Constantine habité, se lance à la poursuite d'un scientifique, géniteur d'une société totalitaire gouvernant les esprits. Ce qui frappe d'entrée, c'est l'absence totale d'effets spéciaux à l'écran. Godard, qui aura rarement été aussi inspiré, nous livre une mise en scène incroyable où le noir et blanc, les jeux d'ombres et de lumières et les objets de la vie de tout les jours sont propices à la création d'un univers parallèle, glaçant et terrifiant. Autre grande force de l'oeuvre, le duo d'acteurs principaux, Constantine et la sublime Anna Karina, perle de beauté et de mélancolie. Les deux acteurs apportent une dimension poétique au film, permettant à l'oeuvre de jouer à la fois sur le film noir sauce futuriste et sur du Godard pur jus mais magnifié par l'atmosphère ambiante.

 

18385522_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20040720_021709.jpg

 

Beaucoup plus riche que la plupart des films du réalisateur de "A Bout de Souffle", "Alphaville" se démarque nettement par son fond alarmant. Brûlot à l'encontre d'une société informatisé et mécanisé qui transforme son peuple en robots dénués d'émotion, l'oeuvre de Godard est un hymne somptueux aux combats pour la liberté de penser et de vivre. Les multiples plans oppressants de par leur présentation d'un monde totalement artificiel rendent l'histoire éprouvante pour un spectateur qui se raccroche alors au héros, Eddie Constantine, impeccable en porte-drapeau du libre-arbitre. "Alphaville" n'est peut être pas un film de scinece-fiction à proprement parlé mais il n'en reste pas moins l'une des oeuvres les plus ambitieuses de Jean-Luc Godard et un film totalement incontournable, dans le fond comme dans la forme.

 

18385525_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20040720_021729.jpg

 

8/10

Publié dans Cinéma

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article